Odeur
de terre humide, verticale et troublante
Impudiquement
offerte, exposée.
Du
plus profond de l’immanence,
La
main plongée dans ta lourde chevelure emmêlée, hirsute,
Sorcières
de Michelet, fragiles et recluses
Jonchez
le sol, encore !
Recouvrez
le monde de l’humilité de la chute non originelle,
De
celle des fanes et des fleurs d’autrefois,
De
brindilles, de potions qui entêtent,
De
tapis de feuilles mortes qui n’attendent que nos corps nus,
Qui
jonchent toute chose,
S’offrent
à la lente décomposition, nourricière et fertile.
Les
pieds nus dans la glaise. Les enfants Cours d’école.
Flaques
et pieds raidis de glace. Nez qui pique et rosit.
Fantasmes
ensevelis sous des montagnes rousses, coups de pieds,
Se
rouler dedans, encore…
Jusqu’à
s’y perdre, s’y confondre…
Que
l’art et le concept aillent se rhabiller, s’agenouillent devant l’écorce humide
et renâclent, même maladroitement, les rythmes décélérés, les couleurs qui
explosent.
Les
premiers laboureurs se délectent, se roulent avec sensualité dans une
terre épaisse et molle.
La
pluie a écharpé en souriant l’arrogante sécheresse estivale, doucement.
Le
froid saisit les organes effrontés…
Encore…
La reproduction, du même et de l'Autre, l'engendrement, se mon(s)trent...
Les truites sont pleines.
Nous enlèverons délicatement les poches sous un filet d'eau glacée, nous mangerons leurs œufs sur du pain légèrement grillé et avec du citron,
Aujourd'hui, ou bientôt...
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