mercredi 2 novembre 2011

Élucubration 1



Du plus profond de nous autres.

...Comment dire...?

Le cri si-len-ci-eux s'insinue entre nos doigts. 

Lentement, je t'envahis,                                                                                      avec volupté. 
En dépit de ton partage, je me glisse précisément                                             entre ton «toi».
Personne ne pourrait jamais parler de viol.

De la solitude du « je ».
...Comment dire...?

Une vague qui passe.
Lumière vert-pomme.
Rien de plus que. 
Indice que je débecte.
Moi qui est toujours là
sans jamais rien de précis...
La flamme de la candeur que je recherche.
Et puis quoi?
Sinon rien.
Malgré.
En dépit de.
Et puis.
Et alors?
Toujours!
Ben quoi? 
Nooon, Jamais!
Et bien....
Et alors?
Donc...
Et voilà.. 
Et voi-là...
Et mer-de.
Et Voi-la q-u-o-i-?
 
Du Darwinisme à nos parents, et puis                                                   depuis la religion...
Du tout individu, de la to-ta-li-té. Le « je » n'existe pas on s'insinue entre nos propres doigts pour lécher le cracha de nos sé-cré-ti-ons-on a envie de toi pour te posséder-on a un désir d'altruisme et en plus on le fait-on a pas envie de mais quand même et alors on se dit quoi-on se dit rien-on interroge la gueule de bois-et la psychanalyse-et puis rien du tout. 
On ne se dit rien du tout. 
A soi. 
A l'autre. 
Au même.
Et le juge et le prêtre et la candeur .
Et la religion.
Et le multiculturalisme.
Et la tolérance.
Et le « mais quand même ».
Et la guerre.
Et la famine dans le monde.
Et la lutte pour la paix.
Et le destin des plus pauvres par les plus riches.
Et ces histoires de classes.
De castes.
Et le « on ».

Au fait, doit-on manger du poulet? 
Et la viande et l'homme et les élevages et le progrès et le territoire et la philosophie et les hormones et le milieu et l'économie et la vitesse et la solidarité et la rupture et la politique et le manque de temps et la variole et la destruction nucléaire et les extra-terrestres et les nerfs d'un peuple sous antidépresseurs et puis tous ceux qui.

Une impression de déjà vu. 
Curieuse impression.
C-u-r-i-e-u-s-e  im-press-i-on

Moi, j'ai l'impression de rien comprendre: mais alors tu fais quoi de ta vie?

Et la télé.
Et l'impuissance
Et la critique
Alors?
Et le rien du tout.
Et ce que peuvent décrire les autres.
Et la survie.
Et les choix.
Et le bonheur.
Et l'idée de bonheur.
Et l'idée en tant qu'idée...
Et les intellectuels qui se branlent                                                     comme les autres.

Alors que le vomissement d'une infinité répertoriée de pauvres larves annonce l'avènement d'une
existence fantasmée, des milliers de cris résonnent. 
Des millions de cris
s-i-l-e-n-c-i-e-u-x.

T'es sourd ou quoi? 

Du plus profond d'un moi qui a faim, d'un ego collectif blessure de l'occident. 

Comment dire?

Des millions-une armée- de nombrils se mirent à marcher
Jambes en ciseaux, métal plan d'en bas

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