vendredi 15 novembre 2013

Implore.

Entonne!

Vide l'intérieur de toi dans le cadre-silence, dans le cadre poli. Résonne le fracas de tes billes moites, tes bille-douleurs qui dévalent en cascade les marche-odeur-d'encens. Entonne ta brisure, entonne!
Concerto d'orgue-suppliques.

Nous t'attendons, depuis notre siège de hauteur, perchés sur l'autel de l'espoir-lumière, les serres contractées fort, plantées dans le marbre-institution. Entonne, silence-homme, ta servitude vile, ton humilité-feinte.
Nous t'attendons...

Tes genoux frêles et usés... 
Agenouilloir-chaines.
Ton regard contre-plongée... 

Traine le crissement de tes os sur le carrelage lisse, dégouline la cire chaude de nos objet-phalus, la cire chère sur tes plaies et prières...
 Mets la main à la poche et le tronc... emplis-le!
 ...notre ventre bedonnant...

 Nous t'attendons, depuis notre siège de hauteur, perchés sur l'autel de l'espoir-poursuite-lumière, les serres serrées plus fort encore, incrustées dans le marbre-institution. Entonne, fourmi coupable, ton humilité-parenthèse, ta brisure, ton cul rouge... Domination-tabou d'un nous imprononçable sous peine de bucher, de pinces, de vierge de fer, de berceau de judas, sous peine de courroux, de croisade-culpabilités, d'enfer-de-limbes...

Ton échine repose-pieds... 
Agenouilloir-chaines. 
 Ton regard contre-plongée... 
Implore! 

Nous t'attendons...

mardi 5 novembre 2013

Je ne



Comme je ne savais... Je ne...
ton souffle.
Ta bouche qui m'embrassa
Et ton souffle entré en moi jusqu'aux pieds
Entré
Jusqu'à la sanctification venine.

Porte ouverte ma bouche.
Mon amour entière demeure, mon amour toiture, mon amour je tu
Et ton souffle
aspira dans mes veines la fluidité d'eau ruisseau,
d'eau pas glacée pas brulante
Les fausses racines chêne
La roucoule impression

Le corps qui reçut
ton tu
ta bouche
ton noyau
ton aime
tes alvéoles
tes lombrics
tes dichotomies
ta mémoire vieille

Plus rien ne serait jamais pareil...

A ta brise épaisse, velours,
je pense.
Au magma qui durcit lentement
A la pression des lignes sèches, des ramifications enfer, des routes qui séparent le rouge et le bleu de la sanguinolente ouverture.
Chaque parcelle de ce  Je ne...            Je ne...
Plus assez de rien, maintenant, qui coule là, dedans
Pénétrée transformée la substance ma substance
le corps

Ton corps aussi...
je pense

à ta bouche qui me souffla
sans que je sache
qui me souffla
un manque
pas n'importe lequel
Celui qui fond au creux de l'estomac comme le caramel de citron pour se diffuser, en gestation, plante rouille mono-cellule reproduction infinité
Un manque de tu
Un manque originel, atomique, premier
indéterminé
Un manque d'outre-tombe qui n'a pas dit son dernier mot
qui survivra aux ultimes souvenirs
à la guerre des hommes

Langoureux /bouches /baise /aspire /substance
Manquent des atomes dans mon ventre depuis toi
Manquent des atomes dans mon poumon des atomes dans mon cul

Mes cellules me souffrent le fantôme d'un ventre plein,
la famine d'atomes orphelins,
la plus-reconnaissance des glandes folles, des hormones égarées, des colmatages de masse,
les ténias-hérissons veineux qui se dandinent le long des bras nus,
les hérissons mille fois vomis, régurgités, sphinx encagés.

Mes cellules me dinguent les synapses moites, les réseaux bouchés.
Les tempes broyées pincées par les doigts gelures des rats esprit 
Le souffle toujours pas sorti sinusite le corps
toujours pas sorti
sinusite
corps

Je ne sais si...     Je ne...